C'est le début du Printemps au ruisseau de la Brasserie!

Explorations Automnales (du 31 août au 24 novembre 2013)

Première exploration automnale (équipe Mélissa Courchesne et Gérard Desjardins)

Le samedi 31 août vers 14 heures à 17 heures, Gérard Desjardins et moi avons pris rendez-vous au ruisseau de la Brasserie, histoire de faire notre première excursion automnale! Depuis quelques temps, les oiseaux commencent à migrer. Certaines espèces disparaissent, d'autres réapparaissent pour un temps pour se ravitailler au ruisseau. Les jeunes se préparent pour la grande migration. Les oiseaux ne chantent plus ou beaucoup moins car la période de nidification est terminée depuis peu. Le ruisseau de la Brasserie semblait vide en  début d'après-midi. Nous avons cependant repéré deux nouvelles espèces: le Bruant des marais vu par Gérard et des Grands Corbeaux, reconnaissables à leur croassement plus grave que celui de la Corneille d'Amérique. À l'exception des Canards colverts et des Canards branchus, le Grand Héron, le Chardonneret jaune et la Paruline à croupion jaune sont décidément les hôtes-vedettes du ruisseau en ce début d'automne. Côté botanique, de nouvelles espèces sont en train de grandir et d'enrichir la flore de ce petit coin de paradis...Il y a toujours de quoi à découvrir et à  raconter au ruisseau de la Brasserie!
Nous avons vu 20 espèces: 4 Grand Hérons, 14 Bernaches du Canada, 66 Canards colverts, 12 Canards branchus, 1 Harle couronné (juvénile), 3 Grands Corbeaux,  4 Canards noirs,  3 Bruants chanteurs, 1 Corneille d'Amérique, 41 Goélands à bec cerclé, 3 Moucherolle phébi, 3 Paruline à croupion jaune, 8 Jaseurs d'Amérique, 3 Chardonnerets jaunes, 1 Bruant des marais, 50 Étourneaux sansonnets, 31 Pigeons bisets, 1 Martin-pêcheur d'Amérique, 1 Mésange à tête noire (entendue), 1 Chevalier grivelé. Mentionnons 2 Tortues peintes, 1 Carpe et la présence d'un rapace et de Loutre de rivière (?).
Nous commençons par la zone la plus sauvage. Les Nymphée odorantes sont présentes partout sur l'eau. Sur la photo, si vous remarquez bien, il y a un Grand Héron près des roseaux.


Grand Héron en chasse.


Tortues peintes.


Renouée amphibie ou Renouée écarlate (version terrestre). Elle peut pousser sur la rive ou dans l'eau. En conséquence, son apparence peut se modifier selon son habitat.


Lampourde de Chine. La dissémination de l'espèce se fait par ses fruits, des achaines couverts d'épine, qui flottent sur l'eau et sont entraînés par le courant.


Chaque fruit compte toujours deux graines de grosseur différentes. Les graines et les pousses sont toxiques.


Tous les Frênes de l'Outaouais sont en train de mourir par l'Agrile du Frêne, un insecte envahisseur qui n'a aucun prédateur naturel au Québec. À Montréal, un arbre sur cinq est un Frêne! Des scientifiques américains croient que la diminution du couvert des arbres a un impact direct sur la santé humaine (en particulier les maladies cardiovasculaires et respiratoires). Entre 1990 et 2007, 21000 personnes seraient mortes de ces maladies dans 15 états où l'Agrile du Frêne a fait d'énormes dégâts. Plus de 100 millions d'arbres ont déjà disparu aux États-Unis...Bref, plus vert est le monde, meilleur est notre santé (physique et psychologique).


Bardane mineure. Elle est surtout présente dans la zone 3 (dans le champs sur le bord de l'autoroute). Tous nos vêtements étaient infesté par les petites boules piquantes!


Minuscule fleur violette, l'Oeillet arméria aperçue près du bord du ruisseau. Ce n'est pas une fleur commune au Québec.


Une vedette locale: le Jaseur d'Amérique.


Pigeon biset effronté! Le Canard noir en arrière-plan était bagué!


Voici sa bague.



L'un de mes plus beaux clichés du Canard noir!

Un autre Grand Héron. Il semblait être un juvénile ou en mue...Dans la zone 4, nous avons fait de belles découvertes botaniques malgré la quasi-absence des oiseaux.


Bernache du Canada solitaire près du Saule.


Les sauterelles abondent près des rives et les cigales chantent.


Asclépiade incarnate. Moins commune que l'Asclépiade commune, l'Asclépiade incarnate peut atteindre un mètre de hauteur. La plante fournissait des fibres aux Amérindiens du sud qui confectionnaient des cordes, des filets à pêche et des ceinture à perles.

Les fruits de l'Asclépiade incarnate sont élancés. D'ici quelques temps, des fleurs pourprées regroupées en ombrelles fleuriront.


Sur le même site, un autre espèce de plante: l'Erechtite à feuille d'épervière (ou Crève-z-yeux selon nos ancêtres) venaient de pousser il n'y a pas longtemps.


Gros plan avec une Libellule Sympétrum éclaireur et des bourgeons de l'Erechtite à feuille d'épervière.


Dans le boisé de la zone 4, le Sumac vénéneux qui est connu sous le nom populaire de Herbe à puce est présent au sol. Une de nos co-équipières a eu droit à de vilaines cloques sur la peau!


Scutellaire à feuilles d'épilobe.


La scutellaire à feuilles d'épilobe se trouve d'habitude dans les forêt de conifères du nord du Québec. Plus au sud, sa présence se limite aux marais, rivières et lacs.


Une nouvelle génération de Peuplier faux-trembles émerge! Celui-ci a déjà plus d'un mètre de haut!


Dans les rapides de la zone 4, nous faisons de curieuses découvertes! Côté humain, nous avons trouvé un panier d'épicerie et une bicyclette...


Gérard trouve une jeune Barbotte brune coincée sous les rochers. Malheureusement, elle est déjà morte, mais cela prouve la présence de la Barbotte brune dans le coin...


Nous découvrons ensuite sur un rocher près de l'eau une tête de poisson d'une assez bonne taille (Achigan à grande bouche, dont la présence sera confirmé dans la seconde exploration automnale). Un mammifère prédateur a mangé le poisson et y a laissé la tête, immangeable à cause du crâne.


En marchant sur la lande des rochers située dans les rapides, Gérard remarque une autre tête de poisson plus petite qui a séchée sur une pierre plate. Encore un autre mammifère qui s'est régalé. 


Tout près de la première tête du poisson, je découvre ces excréments en forme de boulette gros comme des 25 cents avec une substance blanchâtre comme du guano.


Intriguée, je défais une boulette avec un bâton pour découvrir ce que l'animal a mangé: des écrevisses! Et une bonne quantité! Le régime particulier et la substance blanchâtre pourrait appartenir à une Loutre des rivières...


Nous ne sommes pas au bout de nos surprises: les rochers de cet endroit renferment des fossiles! Proviennent-ils de la Mer de Champlain ? (voir la page spéciale sur l'histoire du ruisseau.)Nous ne savons pas si celui de la photo représente un poisson ou un végétal...Gérard croit que le type de roche est du schiste. Il m'a raconté avoir découvert à Rapide-Deschênes, une pointe de lance amérindienne que les archéologues avaient évalué entre 2000-3000 ans d'âge. D'autres artefacts de ce genre ont également été découvert près du Lac Leamy. Notre secteur où nous sommes est tout proche de ce site...Nous avons envie de revenir pour explorer plus à fond ce secteur et la faune aquatique. Henri Lessard du blogue Géo-Outaouais nous écrit ceci: "La roche gris pâle me semble plutôt du calcaire, même s'il y a du shale (et non du schiste) dans le calcaire local. Aucun fossile dans la roche ne peut provenir de la mer de Champlain, de brève durée et toute récente (env. 10 000 ans) et qui n'a laissé que de la glaise. (Et un peu de sable, que je précise, au cas où une personne pointilleuse me lirait.). Le fossile, poisson ou végétal, semblerait être plutôt une simple lentille de chert (concrétion silicieuse, donc inorganique), comme il y en a beaucoup dans le calcaire local qui date d'environ 460 millions d'années. "


Saponaire officinale aperçue dans la limite zone 4-3 (autoroute de la Gatineau). Avec les racines séchées, on préparait autrefois une poudre qui servait à se laver les mains. Mélangée avec de la soude, on pouvait blanchir la laine et la dentelle. La Saponaire officinale est une plante médicinale. cependant, la dégradation de la saponine, substance qu'elle renferme, peut libérer des substances toxiques.

Eupatoire perfoliée. Elle fleurit vers la fin de l'été. Il y en avait plein près du bord de l'eau à proximité du boulevard de la Gatineau en compagnie des Impatientes du Cap.


Le pistil au centre de chaque fleur est séparé en deux segments qui lui donnent son aspect si particulier.


La zone 3.


Le niveau de l'eau a tellement baissé qu'on y voit à travers!


Je voulais prendre des nouvelles de nos feuillus survivants en milieu hostile. Vous vous rappelez du petit Chêne à gros fruits avec sa gaine protectrice? Le voici!


Un autre Chêne rouge qui survit malgré tout.


Gérard montre une plante qui est en train d'envahir un autre chêne...On croit qu'il s'agit du Cynanche (Dompte-venin de Russie), une espèce envahissante en train d'étouffer notre Chêne.


Cette plante qui ressemble à des pois mange-tout est en fait la Gesse à larges feuilles! Cette espèce avait colonisé le champs entier mais demeure inoffensif pour notre Chêne!


Planche de botanique de la Gesse à feuilles larges.



En voulant photographier les Bruants, j'ai marché au hasard dans une toile d'araignée...Quand j'ai vu la bestiole, j'ai reculé...


Je ne l'avais jamais vue autrement que dans les livres! Son futur repas à gauche est un coléoptère! Il s'agit d'une araignée genre Argiope (ici, une femelle) qui a l'habitude de poser ses pattes en croix. En Amérique du Nord, elle est appelée Black and yellow garden Spider ou Writing Spider. Sa toile est munie d'un stabilisateur ( en haut de la photo à gauche).


Sur la piste cyclable, la Vigne vierge à cinq folioles ou Parthénocisse à cinq folioles a produit de beaux fruits!


Ils seront appréciés des oiseaux! Les fruits sont non comestibles pour les humains. En automne, le feuillage devient rouge vif!


Fevier épineux.


Bernaches du Canada en train de tondre l'herbe près de l'autoroute.


Goélands à bec cerclé sur le toit de l'aréna.


Surprise! Sur le bord de la piste cyclable, un rapace a déplumé un oiseau il n'y a pas si longtemps de cela, peut-être même il y a quelques heures.


On croit que la victime est un Pigeon biset...


Bernaches du Canada avec leur fameux vol en V!


Chenille de l'Isia isabelle, commune vers la fin du mois d'août et septembre. Elle se nourrit de plusieurs tissus de végétaux (asters, trèfles, framboisiers, etc). Cette chenille va devenir un petit papillon de nuit jaunâtre qui passe souvent inaperçu.


Grand Héron avec sa prise dans le bec dans la zone 2!


Cette plante vient de la même famille que l'Impatiente du cap. Il s'agit de l'Impatiente glanduleuse.


Gros plan de ces fleurs. Elle est une ancienne échappée de jardins et est originaire de l'Himalaya. Elle est considérée comme envahissante.


Il est rare de découvrir un nid avec des oisillons. Les chercheurs doivent donc repérer d'autres indices pour établir la nidification certaine d'une espèce dans un habitat précis. Le nid sur la photo a été aperçu dans la zone 2.


Libellule rouge Sympétrum semi-ambré.

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Deuxième exploration automnale (équipe Geneviève Larouche, Chantal Picard et Bénédicte Rivière)

Explorations des zones 2-3 et de la zone 6, le 1er septembre 2013. Les zones 2 et 3 ont été fait en avant-midi de 10h à 11h45 et la zone 6 en après-midi de 14h15 à 15h30.

La promenade était agréable, mais plus tranquille qu'à l'habitude.

Au total 15 espèces ont quand même été notées: 3 Corneilles d'Amérique, 39 Canards colverts, 8 Canards branchus (le couple plus 4 femelles juvéniles et 2 mâles juvéniles), 74 Bernaches du Canada, 1 Viréo mélodieux, 10 Étourneaux sansonnets, 1 Harle couronné femelle, 14 Goélands à bec cerclé, 3 Chardonnerets jaunes, 4 Jaseurs d'Amérique, 4 Grands hérons, 1 Martin-pêcheur, 1 Chevalier grivelé, 1 Mésange à tête noire et 1 Paruline à croupion jaune


Un nid avec des plumes à l'intérieur a été découvert dans la zone 2.


Autre cliché du nid. Nos co-équipières Mélissa et Mélodie Courchesne l'avaient également remarquées dans une autre exploration.


Une Corneille d'Amérique regardait le Goéland à bec cerclé s'alimenter. Voulait-elle lui voler sa nourriture?


Le Grand Héron qui semble si patient pour attendre le moment où il pourra se lancer pour essayer d'attraper un poisson!


Des Canards branchus étaient présents avec leurs parents, mais comment faire pour déterminer leur sexe? Nous étions assez contentes d'avoir trouvé un truc: les juvéniles mâles ont deux lignes blanches qui partent de leur cou et qui vont vers le haut (visibles aussi chez le mâle adulte), tandis que les femelles juvéniles et adultes n'ont pas ces lignes. Sur cette photo, le juvénile en bas est un mâle et celui en haut est une femelle.


Un beau juvénile mâle branchu à gauche sur la photo!!


Des Bernaches du Canada qui passaient au-dessus de nos têtes!


Bénédicte, une ornithologue en devenir???


Des champignons assez spéciaux qui colorent même les tronc d'arbres!

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Troisième exploration automnale (équipe Mélissa, Mélodie Courchesne, Gérard Desjardins)

Le lundi 2 septembre, jour de la Fête du travail, nous nous rendons aux rapides du ruisseau de la Brasserie vers 14 heures avec nos bottes d'eau (gracieuseté de Gérard) et pantalon d'eau (porté par Gérard). Le temps se couvre de gros nuages. L'orage menace, mais nous avons le temps de faire de petites découvertes durant deux heures. Pour la première fois, nous longeons les rapides et une petite partie de la zone 3 dont l'eau est peu profonde et claire. Gérard se souvient que dans les années 1996-97, l'eau était si opaque qu'il ne pouvait pas voir ses propres bottes! Serait-ce un signe que la santé du ruisseau s'améliore? Nous avons également vu des oiseaux, dont 3 Balbuzards pêcheurs qui nous ont surpris par leur cris aigus et gracieux. Nous avons aussi découvert d'autres plantes aquatiques que nous n'aurons pas pu croiser autrement si nous n'avons pas eu les deux pieds dans l'eau...Voici notre petite excursion aquatique en images!

Nous avons vu  13 espèces aviaires: 16 Bernaches du Canada, 4 Canards noirs, 8 Canards colverts, 3 Balbuzards pêcheurs, 3 Chevaliers solitaires,  1 Goéland à bec cerclé, 2 Martin-pêcheurs, 4 Corneilles d'Amérique, 4 Mésanges à tête noire, 2 Merles d'Amérique, 60 Étourneaux sansonnets, 1 Jaseur d'Amérique, 4 Chardonnerets jaunes. Mentionnons des Écrevisses, 1 Achigan, des Grammars, des Alevins, 1 Moule, sauterelles et chenilles.
Gérard et Mélissa en route vers les rapides...


Des Merles d'Amérique prennent leur bain.


Nous avons surnommé la zone 4 les Rapides des Paniers, à cause de 4 paniers d'épicerie qui rouillent dans cet endroit.


En vol!


Chardonneret jaune qui lisse ses plumes.


Voici nos Balbuzards pêcheurs. L'un d'eux avait attrapé un poisson dans la zone 5 et l'avait dévoré sur une grosse branche d'arbre sous l'œil attentif d'une Corneille d'Amérique.


Il nous regarde!


Quelques instants plus tard, la Corneille d'Amérique est venu dévorer ce qui restait de la prise du Balbuzard pêcheur.


Gérard a découvert que les animaux du ruisseau fêtent aussi la Saint Jean!


Chevalier solitaire en quête.


Écrevisse. Ce sera notre premier spécimen mort. Au Québec, il existe 8 espèces d'écrevisses. L'écrevisse de ruisseau, l'Écrevisse à pinces bleues et l'Écrevisse à rostre caréné sont les espèces les plus communes en Outaouais.


Bident penché. Elle pousse sur les bords des cours d'eau.


Renouée persicaire.


Feuilles de Liseron des haies au bord de l'eau.


Chenille (Isia isabelle??). Une même espèce de chenille peut avoir des couleurs variables. Quelquefois, elles changent même de couleur au cours de leur croissance.


Chenille Diacrisie de Virginie.


Sauterelle en train d'épancher sa soif.


Les rochers nous intriguent beaucoup. Deux types de couche de roche s'assemblent en un seul morceau. Nous n'avons hélas aucune connaissance en géologie...Henri Lessard du blogue de Géo Outaouais nous dit dans son commentaire: "La pièce noire dans la roche calcaire grise est probablement un nodule de chert (concrétion de silice). C'est très commun. Le chert forme aussi des couches et des lentilles entre les lits du calcaire."


Par contre, il y a de nombreux fossiles. Selon Henri Lessard du blogue Géo-Outaouais, les fossiles dateraient d'environ 460 millions d'années.


Un autre fossile qui semble être un trilobite ou une créature qui s'en rapproche.


Celui-ci nous intrigue beaucoup. On dirait celui d'un reptile. On peut y voir une tête et un corps...Est-ce vraiment le cas ou juste une formation rocheuse naturelle (lentille de chert, concrétion silicieuse)?


Ce n'est pas un bâton de bois mais une des nombreuses barres de métal qui gisent dans le fond de l'eau. Leur présence est inexpliquée. Plus loin dans la zone 3, Gérard va découvrir différents outils des travailleurs de la construction abandonnés dans le ruisseau!


Autre structure de métal qui commence à se fondre dans l'environnement.


Un tuyau de canalisation. Fonctionne-t-il encore?


Gérard a trouvé un sac à main et ensuite ce portefeuille. Il n'y avait pas d'argent mais une carte membre dont la date d'expiration est de 1989! Ce portefeuille aurait passé plus de 20 ans sous l'eau?


Nous remontons le cours d'eau. En dessous des ponts qui mène à la zone 3, on découvre encore une écrevisse morte. On ne comprend pas la raison de leur mort. Elles ne sont pas consommées. Les écrevisses, surtout nos trois espèces de l'Outaouais, tolèrent difficilement une eau acide, voire elles meurent. Se peut-il que soudainement le pH de l'eau du ruisseau a été modifié par une substance inconnue qui a fini par tuer nos pauvres écrevisses qui se trouvaient à certains endroits?


Gérard recueille dans son filet des Grammares, des sortes d'invertébrés qui constituent la base de l'écosystème. Leur présence est un bon signe, de même que les écrevisses. Il y a aussi des Alevins. Gérard a même repéré un Achigan!


Sous le pont de la Gatineau, il y a plein d'araignées qui ont tissé des toiles et on comprend: dans les fentes, on voit plein de nids d'araignées!


Une moule vivante! Elle agit comme filtreur d'eau. Sa présence est un bon signe pour la santé du ruisseau.


Encore une autre écrevisse morte et non dévorée. Qu'est-ce qui se passe? Les écrevisses dépassent rarement l'âge de 4 ans dans un milieu sauvage.


En dépassant les ponts dans la zone 3, on sent une odeur d'égout sanitaire. La présence d'algues filamenteuses est probablement dû à un excès de phosphore peut-être associé à cette odeur.


Chevalier solitaire qui prend la pose.


Il y avait plus de 60 étourneaux sur les panneaux routiers.


Sur la piste cyclable dans la zone 3, de magnifiques grandes fleurs jaunes. On croit qu'il s'agit du Séneçon appauvri, mais en regardant ses feuilles ovales, dentelées avec ses trois nervures bien apparentes, on devine qu'il s'agit en fait de Hélianthe tubéreux ou si vous préférez le fameux Topinambour!


Non, ce ne sont pas des Nénuphars...


Voici l'Hydrocharide grenouillette. Elle est à l'aise dans les eaux calmes et elle produit de petites fleurs blanches qui rappellent les Nymphéas odorants. Cette plante est considérée comme une espèce exotique et envahissante.


Sagittaire à feuilles larges. Cette plante accumule des réserves nutritives dans des tubercules souterrains. Le Castor du Canada et le Rat musqué en raffolent. Les Amérindiens recherchaient eux aussi ces tubercules riches en amidon.


La fleur de la Sagittaire à larges feuilles.


C'est ici qu'on doit s'arrêter.


L'orage menace. Nous partons juste à temps!

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Quatrième exploration automnale (Mélissa Courchesne)

Le samedi 7 septembre, j'explore un peu l'embouchure du ruisseau de la Brasserie vers 14 heures de l'après-midi. Le temps est très nuageux avec un risque d'averse. Mais heureusement que Mère Nature se retient! Il ne semble pas y avoir grand-chose. Mon exploration est tranquille et les oiseaux semblent se terrer dans leur abri. Il y a encore le Bruant chanteur qui ose chanter quelques notes pour la défense de son territoire sans doute, mais dans l'ensemble les oiseaux ont coupé leur sifflet! Pour compenser leur quasi-absence, j'ai photographié quelques plantes pour pouvoir mieux les identifier par la suite. J'ai failli renoncer à explorer la zone 3, mais j'ai écouté ma "petite voix" et je n'ai vraiment pas regrettée, car c'est dans la zone 3 justement, sur le petit pont en bois que j'ai découvert 3 nouvelles espèces de Parulines!
Les oiseaux vus (18 espèces): 2 Corneilles d'Amérique, 1 Urubu à tête rouge, 1 Grand Corbeau, 5 Goélands à bec cerclé, 54 Canards colverts, 1 Chardonneret jaune, 1 Sitelle à poitrine blanche, 7 Parulines à croupion jaune, 2 Martin-pêcheurs, 5 Bruants chanteurs, 2 Canards branchus, 2 Grands Hérons, 22 Pigeons bisets, 2 Canards noirs, 2 Merles d'Amérique, 1 Paruline noir et blanc (femelle), 1 Paruline à collier (femelle) et 1 Paruline rayée (déroutante). Notons la présence d'un Écureuil noir.
Quelque chose semblait attirer deux Corneilles d'Amérique et un Urubu à tête rouge. Les Corneilles ont chassé vertement l'Urubu qui est parti chasser au loin...


Je cherche dans les champs, je ne vois rien. Les Corneilles m'observent dans l'arbre et tout à coup, je me penche et je vois cette grenouille morte à moitié dévorée. L'urubu à tête rouge qui regarde toujours en hauteur a de très bon yeux!


Dans l'embouchure une quarantaine de Canards colvert barbotent et font des "glissades" dans l'eau. Qui a dit que les animaux ne profitent pas aussi de la vie? Ce Canard colvert se lisse les plumes.


C'est le temps des fruits! Beaucoup d'arbustes fruitiers (ici, l'Aubépine) ont de belles baies rouges appétissantes pour les oiseaux. C'est pour ces plantes un moyen de se faire ensemencer par les oiseaux.


J'ai pris un meilleur cliché de l'Œillet arméria, une plante très discrète que l'on peut ne pas remarquer tout de suite. J'ai juste vu deux plants de cette espèce dans la zone 5 au bord de la rive où les tortues et les canards se prélassent sur une grosse souche.


En voici un justement: un Canard branchu mâle. Regardez la coloration de ses plumes! Je ne sais si il s'agit d'un juvénile qui commence à acquérir un plumage adulte ou si c'est un adulte avec un plumage post-nuptiale.


J'ai re-photographié cette fleur que je croyais être une échappée de jardin. Il s'agit de l'Héliopsis faux-hélianthe .


En allant sous les ponts de la zone 4, je croise mon beau Grand Héron. Celui-ci est incroyablement proche! En position de chasse, il n'a pas pris du temps pour attraper un poisson!

C'est une Perchaude!


Il s'envole! Regardez la souplesse et les ailes déployées de cet échassier! Un de mes grands favoris!


Quand je vois l'anatomie du Grand Héron, je pense aux dinosaures...


Il se prend pour Jésus-Christ...Le niveau de l'eau était un peu bas à cet endroit et il y avait quelque chose en dessous de l'eau qui permettait au Grand Héron de rester en surface.


J'ai trouvé cette structure de bois flottant en plein milieu du ruisseau. Un Canard branchu femelle a su rapidement quoi en faire!


Aster de la Nouvelle-Angleterre. Cette espèce de fleur abondent maintenant dans la zone 4 sur le bord de la piste cyclable ainsi que la Chicorée sauvage. Cette espèce végétale est commune dans les champs, prés humides et les rivages.


Le Chèvrefeuille de Tartarie a également des baies rouge à maturité.


Dans le petit boisé de la zone 4, j'aperçois deux Merles d'Amérique en mue. Ils ne chantent pas non plus.


Lorsqu'ils sont en mue, les oiseaux sont plus vulnérables et cherchent à se cacher. Ces Merles d'Amérique ont eu peur de ma présence.


Punaise (sp) dans le cône rouge du Sumac vinaigrier.


Bruant chanteur dans la zone 3.


L'Onagre bisannelle ouvre ses fleurs jaunes en soirée. Exceptionnellement, celui-ci avait fleuri!


Écureuil noir à l'affût.


Cornouiller stonolifère. Les Amérindiens prenaient parfois le bois du Cornouiller pour fabriquer des calumets.


Zone 3. C'est ici que je découvre quelques espèces de plantes et les Parulines!


Eupatoire maculée. Les Amérindiens utilisaient cette plante contre la grippe et le rhume.


Cornouiller stonolifère. On s'en servait aussi comme vermifuge.


Renouée sagittée, plante des milieux humides. Sa tige est armée de piquants! Nos ancêtres l'appelait Gratte-cul, Rasoir de sauterelle et Herbe à scie!


Viorne trilobée. On le cultive dans nos jardins et parterres sous le nom de Boule-de-neige, dont les fleurs sont toutes stériles.


Les fruits de cet arbuste sont connu aussi sous le nom de Pimbina. On cueille les fruits lorsque les gelées les ont rendu presque translucides. L'action du froid les rendent en effet plus juteux et leur goût s'approche de la canneberge.


J'ai pris de meilleurs clichés de la Paruline à croupion jaune.


Elles voltigeaient à droite et à gauche pour attraper des insectes.


Paruline à croupion jaune.


On voit nettement sa tache jaune sur la tête et sur le croupion.


Qui suis-je? Voici une Paruline dite déroutante.


Dos et ventre à rayures pâles, bandes alaires blanches, ailes foncées, œil cerclé de blanc et barré d'une ligne masquée discrète. Mais oui, c'est la Paruline rayée!


De la belle visite: une Paruline noir et blanc femelle! Elle se comporte parfois comme une Sitelle, la tête penchée en bas.


Une autre Paruline mystérieuse: dos verdâtre, barres alaires blanches, gorge jaune. Qui suis-je?


La Paruline à collier femelle! Elle débusquait des insectes.


Hop! Je viens d'en attraper un!


C'est MOI la vedette!


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Cinquième exploration automnale (équipe Marianne Métivier et Geneviève Larouche) 

En ce magnifique vendredi 13, nous bravons les mythes et sortons à la recherche d'oiseaux rares au ruisseau de la Brasserie, dans les zones 2 et 3. Malheureusement, c'est nuageux. Il fait froid et il vente fort...Nous avons tout de même vu et entendu 12 espèces d'oiseaux, soit 7 Canards branchus, 1 Bruant chanteur, 2 Martin-pêcheurs, 10 Canards noirs, 33 Canards colverts, 100 Goéland à bec cerclé, 1 Cormoran à aigrettes, 1 Grand Héron, 1 Corneille d'Amérique, 5 Jaseurs d'Amérique, 7 Mésanges à tête noire et finalement 1 Paruline obscure.


Beau Canard branchu femelle!


Une Paruline obscure qui se fait discrète!


Regard curieux.


Marianne en contemplation.

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Sixième exploration automnale (excursion en groupe)

Le Samedi 14 septembre 2013, le CORUBRA avec le Club des ornithologues de l'Outaouais ont organisé une première randonnée pédestre au ruisseau de la Brasserie ouvert à tous. Avec un peu de publicité sur la page Facebook du Club et dans le journal la Revue, 16 personnes ont répondu à l'appel! Armés de télescope, de jumelles et de nos guides, nous avons parcouru une grande partie de la piste cyclable jusqu'au Brasseur du Temps et fini notre avant-midi dans le petit boisé de la zone 4. Malgré un temps particulièrement froid, nous avons fait de belles découvertes et deux nouvelles espèces aviaires se sont ajoutées dans notre liste
Les visiteurs commencent à arriver...


Notre groupe avec la banderole du Fonds vert de la Ville de Gatineau.


Nos premiers oiseaux sont les Bernaches du Canada. Elles tondent l'herbe sans arracher les racines, au contraire des Oies blanches qui peuvent faire des ravages dans les champs cultivés. Les excréments des Bernaches du Canada sont aussi fertilisants sinon plus que les bouses de vaches.


Elles partent...


L'Urubu à tête rouge est présent dans les environs.


La zone 3 assez bucolique...


La présence de cette machinerie nous intrigue...


Pas trop loin, sur la piste cyclable dans la zone 3, on constate, interloqués et inquiets, que le petit terrain envahi par les Bruants chanteurs a été rasé assez sauvagement! Pour quelle raison?


Les travailleurs ont retourné la terre et les pierres. Ils ont mis en attendant la continuité des travaux, un égout fluvial déposé là...Beaucoup plus tard dans la saison, nous avons su par un enquêteur que ces travaux n'étaient pas autorisés dans cette zone. Le contracteur aura donc une amende.


Nos Bruants chanteurs sont toujours dans la zone 3, mais près du rivage parmi les quenouilles.


Les Bruants chanteurs sont des passereaux infatigables qui continuent à défendre leur territoire jusqu'au mois de septembre ou octobre!


Leur répertoire vocal comprend entre 6 et 24 chants différents!


Mélodie surprend un Canard branchu femelle.


Plan rapproché de sa tête.


Bident feuillu découvert près du bord de l'eau. Cette plante fréquente les milieux humides ou incultes. Elle poussait en grand nombre avec le Bident penché.


Bident penché.


Cette plante appelée Dompte-venin de Russie ou Cynanche est considérée comme très envahissante au Canada. Provenant à l'origine d'Europe, cette plante s'est échappée des jardins au milieu du XIXe siècle et envahit depuis tout le sud de l'Ontario puis maintenant, le Québec.


Vincetoxicum rossicum (Dompte-venin de Russie ou Cynanche) d'une planche de botanique.



De la famille des Asclépiades, le Cynanche produit des capsules qui renferment des graines à aigrettes qui pourront facilement se répandre. Cette plante pousse droite, puis alourdie par son poids, se répand au sol comme de la vigne empêchant la lumière de faire pousser les graines des autres plantes. Elle constitue une menace sérieuse pour la flore indigène, mais aussi certains insectes en péril, dont le Monarque et certains oiseaux.


Détail de ses capsules. Lorsque le Monarque pond ses œufs sur la feuille de cette plante, les chenilles meurent, car elles ne peuvent s'en nourrir. Tout chez le Dompte-venin de Russie est toxique (vomissement, diarrhée, maux de tête, etc). Il préfère les sols sur fond de calcaire comme c'est le cas au ruisseau de la Brasserie. Il est impossible pour l'instant de l'éradiquer.


Petite découverte: le Cornouiller stonolifère présente un filament textile à l'intérieur de a nervure centrale de sa feuille. Tous les Cornouillers sont ainsi reconnaissables.


La zone 3.


Vous voyez cette grande tache vert pâle dans le champs? C'est la Renouée japonaise, espèce envahissante.


Notre groupe s'arrête pour regarder quelques oiseaux. Nous allons ensuite vers la zone 2...


La Vigne vierge est devenu rouge en deux semaines!


Le Sumac vinaigrier aussi!


Pic mineur à l'affût!


Pic mineur picorant la branche d'un sumac vinaigrier.


Grand Héron solitaire.


Dans la zone 2, nous nous arrêtons un moment pour discuter et observer un Martin-pêcheur et quelques Jaseurs d'Amérique.


Nos trois hommes, eux, discutent de géologie et de botanique. La Ville a fait couper l'Impatiente glanduleuse et les Hémérocalles en prévision de l'hiver.


Reste ce bouquet de feuillage.


Dicentra spectabilis alba ou Cœur-de-Marie.


Famille des Ombellifères. Berle douce.


Les insectes continuent d butiner dans les Liserons des haies.


Un Bourdon qui peine à remonter la corolle de la fleur.


Parlant d'insecte, voici une chenille que nous avons découvert sur la piste cyclable: le Sphinx du gaillet. Cette chenille se présente sous plusieurs coloration, de vert à brun foncé, avec des points jaunes. Elle est l'hôte de l'Épilobe à feuilles étroites (de la famille des Onagres). C'est la première fois que nous voyons cette espèce.


Papillon piéride du chou (Artogeia rapae).


Jaseur d'Amérique.


Une de nos guides voulut savoir ce qu'il est advenu des nids d'Hirondelle à front blanc sous le viaduc. Ils sont toujours là mais les petits ont depuis longtemps quitter le nid!


Les Pigeons bisets se tiennent ensemble pour un peu de chaleur...On retourne dans la zone 2.


Sur la piste cyclable, un de nos observateurs aperçoit un étrange oiseau. Certains croient qu'il s'agit d'un Étourneau sansonnet en plumage d'automne tandis que d'autres pensent qu'il s'agit d'un Moqueur roux...Nous n'arrivons pas à un consensus. L'agrandissement des photos et une recherche plus approfondis vont déterminer cette espèce qui n'a encore jamais été aperçue durant notre inventaire.


Après quelques courriels échangés et en comparant divers guides ornithologiques, tout le monde est d'accord pour dire que cet oiseau est le Quiscale rouilleux en migration. On ne le voit qu'en automne et il ne niche pas au ruisseau de la Brasserie. C'est donc un visiteur.


Près du restaurant-brasserie Les Brasseurs du Temps...Le paysage est de toute beauté.


On continue la randonnée vers la zone 4 où il y a un petit boisé intéressant.


Orme de Sibérie.


Soudain, plein d'oiseaux ! On ne sait plus où regarder, où photographier! Quelqu'un a même affirmé avoir vu un oiseau "orange vif". Est-ce l'Oriole de Baltimore? Mélodie prend une photo du Pic mineur...


Près du bord de l'eau vaseux, une Bernache du Canada toute solitaire...


Notre éternel ami le Grand Héron...


Le Junco ardoisé femelle!


Une nouvelle Paruline!


Voici la Paruline à couronne rousse en plumage d'automne!


Quelques Paruline ont la sous-caudale jaune vif. On a d'abord cru qu'il s'agissait de la Paruline verdâtre...


Il n'est pas toujours facile pour un ornithologue, même chevronné, d'identifier clairement une Paruline "déroutante".


Poitrail tigré.


Grémil officinal ou Herbe aux perles ou Graines de lutin. Cette plante vivace qui pousse sur un sol inculte ou de calcaire produit des petits fruits durs de couleur blanc-gris qui ressemblent à des petites perles ou des petites pierres. Les anciens Grecs croyaient qu'en utilisant les fruits du Grémil, on pouvait soigner les calculs vésicaux. Au Québec, elle remplaçait la Digitale. En France, la racine servait à colorer le beurre.


Nous avons observé 27 espèces aviaires: 7 Mésanges à tête noire, 4 Parulines à croupion jaune, 2 Merles d'Amérique, 1 Paruline à couronne rousse, 1 Junco ardoisé femelle, 4 Canards noirs, 6 Jaseurs d'Amérique, 2 Pics chevelus, 2 Grands Hérons, 35 Bernaches du Canada, 10 Canards branchus, 1 Paruline jaune, 5 Corneilles d'Amérique, 1 Urubu à tête rouge, 27 Canards colverts, 1 Chardonneret jaune, 4 Bruants chanteurs, 3 Martin-pêcheurs, 11 Pigeons bisets, 1 Quiscale rouilleux, 1 Pic mineur, 30 Goélands à bec cerclé, 2 Roselins familiers, 1 Moqueur chat, 1 Étourneau sansonnet, 1 Paruline à collier, 1 Paruline obscure.



Un grand merci à toute l'équipe!


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Septième exploration automnale (Claude Martineau et Gérard Desjardins)

De 13h30 à 15h30, le 15 septembre 2013, Claude Martineau et Gérard Desjardins décident d'aller voir la flore qui pousse à l'embouchure du ruisseau (zone 6).
Paysage de la rive nord de l'embouchure du ruisseau de la Brasserie. Zone forestière constituée d'une Érablière argentée entrecoupée de petites baies marécageuses.



Plusieurs pneus sont laissés là à l'abandon.



Plusieurs pneus et déchets gisent ici et là sur la rive. Chaque pas sur la rive boueuse dégage une forte odeur d'ammoniac. Substance douteuse.



Un Chevalier solitaire, espèce d'oiseau de rivage, cherche sa nourriture sur la rive.



Claude Martineau, le botaniste, s'intéresse à la flore du secteur même en présence d'une forte odeur nauséabonde. Il ne sert à rien de marcher sur la rive. Nous demeurons sur la berge. Au loin, le viaduc du boulevard Fournier (secteur Hull).



Un Chrysope aux yeux d'or...



Ce névroptère se pose sur la main de Claude.


En face, sur la rive ontarienne, les chutes de la rivière Rideau.



Viaduc du boulevard Fournier.



Claude trouve différentes espèces de Carex, Scirpes et Souchets...Quelle est cette plante qui pousse près de la rive?


Voici l'espèce d'après une planche de botanique.


Il s'agit en fait de la Scirpe souchet (Scirpus cyperinus).


Autre espèce recensée: Le Souchet comestible (Cyperus esculentus). La Flore laurentienne mentionne que cette espèce de plante se propage grâce à de longs tubercules qui contiennent de l'amidon et des sucres en bonne quantité, d'une valeur alimentaire égale à celle de la farine de sarrazin. En Espagne, on la cultive pour la préparation d'une boisson estimée: l'orchata. Le Souchet comestible est répandu dans les deux mondes (Europe et Amérique).



Claude a également trouvé: Ricinelle rhomboide, Arroche hastée, Bident en toupet, deux Éléocharides (à tiges rouges et intermédiaires), l'élégante Glycérie striée, la Muhlenbergie agglomérée, les Renouées de Pennsylvanie et ponctuées.



Renouée ponctuée. La Flore laurentienne dit à son propos qu'elle vit en grandes colonies dans les lieux humides et parfois loin des villes. En Amérique du Sud, les variétés locales de cette espèce sont employées par les pêcheurs amérindiens pour insensibiliser et capturer les poissons (plante aux propriétés ichtyotoxiques).




Un champignon coloré (orange) sur une pièce de bois mort sur la berge.



Plante de milieu humide typique: le Carex crépu (Carex critina).



Gros plan du Carex massette (Carex typhina). L'espèce ne se trouve au Québec que dans la vallée de l'Outaouais et les environs de Montréal.



Plante de milieu humide: Carex massette (Carex typhina).



Substance brunâtre à la surface de l'eau très douteuse. Odeur nauséabonde très forte.



Masse d'algues filamenteuses flottantes. Indice de pollution.



Tête squelettique d'une Carpe allemande. Les restes du passage d'un Balbuzard pêcheur?



De beaux polypores sur un chicot. De vraies tablettes!



Tuyau de signalement suite à des travaux routiers exécutés quelque part.



Bateau ancré dans l'embouchure. Recommandation: laver l'encre avec du bon savon. Et dire que les kayakistes d'Ottawa désirent aboutir ici...



Paysage d'une des petites baies marécageuses.



Pour traverser, il est préférable d'être muni de bonnes cuissardes. Cet endroit est plutôt dangereux: dès le bord, on s'y enfonce dans 4 à 6 pieds ( jusqu'à 2 mètres) de vase. On peut mourir étouffé et noyé. ce sont nos sables mouvants du nord!! Il faut éviter de mettre le pied dans cette zone. Plusieurs espèces de Canards observés.


Dans la zone inondable et les bois entre la fin du ruisseau et cette petite baie, on peut étonnamment trouver les quatres espèces d'Urticacées (Orties) du Québec! Les voici:


La famille des Urticacées du Québec. Planche tirée de la Flore Laurentienne du Frère Marie-Victorin.


L'Ortie élevée.


La Boehméria cylindrique.


Le Laportéa du Canada.


Le Piléa nain.



Claude a également trouvé aussi quelques espèces de plantes aquatiques, dont la Sagittaire à larges feuilles:


La Brasénie.


Le Myriophylle verticillé. Grande plante aquatique qui s'étale près de la surface du ruisseau.



Une plante de milieu humide: Véronique en écusson (Veronica scutellata).



Véronique en écusson avec sa racine.



Pourquoi s'appelle-t-elle la Véronique en écusson?


La Véronique en écusson s'appelle ainsi parce que son fruit, une capsule, est très aplatie et sillonnée, ce qui la fait ressembler à un écusson.


Vue de la rive ontarienne.


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Huitième exploration automnale (Mélissa Courchesne) 

Aujourd'hui le 21 septembre 2013, il pleut mais le temps est doux. Je me contente de voir l'embouchure du ruisseau où les arbres commencent à se colorier. J'ai vu peu d'oiseaux. Ceux qui bravent la pluie sont les Canards colverts, les Canards branchus et les Bruants chanteurs! Malgré les difficultés de tenir mon parapluie, mes jumelles et l'appareil photo en même temps, je réussis à faire quelques clichés...Voici la Nature en automne!
Les oiseaux: 13 Bruants chanteurs, 5 Canards branchus, 20 Canards colverts, 1 Martin-pêcheur, 1 Pigeon biset, 1 Grand Héron, 1 Goéland à bec cerclé. Mentionnons la Tortue serpentine, un crapaud.
C'est l'automne chez l'Érable argenté!
Le petit marais de la zone 6 (l'embouchure).



La forêt. Je vais explorer les alentours...



Quelques Tournesols avaient poussé parmi les Renouées de Pennsylvanie.



Renouée de Pennsylvanie. Une plante commune (1 mètre environ) qui pousse près des marais ou même en ville. Elle constitue une source de nourriture pour la sauvagine, le Rat musquée et le Cerf de Virginie.



Voici la version aquatique de la Renouée amphibie! Ses fleurs sont roses très foncées. On a longtemps cru que la Renouée écarlate et la Renouée amphibie était deux espèces distinctes, car son apparence se modifie selon son milieu terrestre ou aquatique.



Une autre habituée des marais: la Pondétérie cordée.



Prunelle vulgaire, espèce commune des milieux humides.



Gros plan de ses fleurs.



Champignons rouges.



Polypores rouges.



Polypores rouges vus du dessus.


Peut-être une Diacrisie de Virginie.



Carex crépu.



Dans un érable près du petit marais, je découvre une petite ruche suspendue!



Au détour d'un chemin, je croise une jeune Tortue serpentine de la taille d'une Tortue des bois. Terrorisée, elle replie sa tête. La bête est vraiment vulnérable, mais elle n'a pas dit son dernier mot!



Teenage Mutant Ninja Turtle.



Je fais un test avec ma botte...Elle ouvre grand son bec cornu et attaque à une vitesse foudroyante! Sa prise est si forte qu'elle pourrait sectionner un doigt! Elle ferait des dégâts si elle mordait au visage...



Morilles (sp).



Asclépiade commune jaunissant.


Des plantes en tissus et en plastique se sont enracinées par la Vigne vierge, donnant l'impression qu'elles poussent au naturel!



La Vigne vierge colore de rouge le sol de l'orée de la forêt.



Baies du Nerprun cathartique.



Cet arbre dans le parc Jacques-Cartier que j'avais vu en floraison au mois de mai a maintenant des fruits pourprés en forme de grosses baies. Ses feuilles larges, dentelées et presque rondes semblent appartenir à un Amélanchier.



Bertéroa blanc, une échappée des jardins. En dessous d'une de ses feuilles, on peut remarquer un hyménoptère de la famille des Ichneumonidés, dont la femelle, avec son long ovopositeur, peut pondre ses œufs dans les larves qui vivent dans le bois...Comment fait-elle pour les repérer?



Bertéroa blanc.



Un jeune crapaud qui a bien grandi depuis la dernière qu'on l'a vu au mois de juin!



Dans l'embouchure, le Martin-pêcheur est en pleine partie de pêche!



Pigeon biset mélancolique.


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Neuvième exploration automnale (excursion spéciale)

Le dimanche 22 septembre 2013, c'est la 2e partie de l'activité exploratoire du ruisseau de la Brasserie. Le temps était orageux avec quelquefois des éclaircies de soleil et il faisait assez froid. Peu de gens sont venus...En tout six personnes! Quant aux oiseaux, nous n'avons pas fait de nouvelles découvertes. Le Canard branchu nous est revenu avec son nouveau plumage! Les Bernaches du Canada commence déjà leur migration. Geneviève Larouche se demandait si on avait vu récemment le Bihoreau gris...Soudain, celui-ci sort de sa cachette et nous passe sous le nez! Nous n'avons pas pu le photographier. Le petit groupe a exploré les zones 4 et 5. Nos deux botanistes chevronnés Marjella Larochelle et Claude Martineau nous ont montré d'autres nouvelles espèces de plantes tandis que Gérard Desjardins tenait à débarrasser le ruisseau de ses paniers d'épicerie!
Nous avons vu: 16 Goélands à bec cerclé, 11 Bruants chanteurs, 2 Urubus à tête rouge, 17 Canards colverts, 3 Merles d'Amérique, 1 Martin-pêcheur, 2 Mésanges à tête noire, 3 Jaseurs d'Amérique, 15 Canards branchus, 6 Canards noirs, 3 Pigeons bisets, 1 Grand Héron, 6 Bernaches du Canada, 2 Corneilles d'Amérique, 1 Bihoreau gris, 50 Étourneaux sansonnets et 1 Chevalier grivelé. Gérard nous a affirmé avoir vu un Plongeon Huard traversé en vol le ruisseau!


Les six courageux (de gauche à droite): Mélodie Courchesne, Gérard Desjardins, Marjella Larochelle, Claude Martineau, Geneviève Larouche et Mélissa Courchesne. Photo prise par Vincent Barette.


Nous quittons la zone 3...


Bienvenu dans la zone 4, chante le Bruant chanteur.



La zone 4 vers les "rapides-des-paniers"...


Suite à l'activité du nettoyage des berges des rivières et ruisseaux en Outaouais, Gérard a décidé d'enlever les paniers d'épicerie qui traînent dans la zone 4.


Il ne va pas juste découvrir des paniers. Le ruisseau est rempli à la tonne de déchets sanitaires comme les serviettes sanitaires, les préservatifs et tampons. Il a aussi découvert d'autres cartes de membre dans les rapides. La municipalité devrait réparer les égouts sanitaires présents dans le ruisseau.


Claude aide Gérard a faire monter les paniers sur le bord de l'autoroute. Certains paniers et pneus sont si ancré dans la matière organique qu'il est impossible de les extirper de là.


Pendant qu'ils dégagent les paniers, je découvre à ma grande surprise, un plant de tomate! Plus tard, dans la zone 4, à proximité des ponts j'en verrais un autre! Comment des graines de tomates ont-elles pu germer ici? Sans doute une tomate lancée au hasard dans le ruisseau...


Népéta cathaire ou Herbe aux chats.


Eupatoire maculée en floraison.


Gros plan de ses fleurs.


 Geneviève, pour sa part, trouve d'autres fossiles...


Vue de la zone 4. Un Martin-pêcheur nous passe sous le nez!


Ponts de la zone 4 où est concentré la sauvagine.


Bardane majeure en fleur.


Vipérine encore en floraison!


Geneviève et Marjella regardent quelques plants et discutent de botanique.


Ils aperçoivent justement un bouquet de Scutellaires à feuilles d'épilobe en pleine floraison.


Scutellaires à feuilles d'épilobe.



Avec mon appareil photo, je m'approche doucement de ces canards réputés farouches.


On dit que c'est le plus beau canard du Canada. C'est aussi l'espèce la plus chassée en Outaouais!


Canards branchus femelles.


Admirez-moi!


Quel vantard!


Petite îlot de la zone 5.


Mélodie qui arpente l'îlot.


Grand Héron frileux.


Isia Isabelle qui a fait caca sur une feuille de Séneçon vulgaire.


Lycope d'Amérique.


Claude me demande de photographier cette plante qu'il n'arrive pas à identifier.


Plus tard, en fouillant ses encyclopédies, Claude identifie la plante comme étant le Souchet des rivière (Cyperus bipartitus). L'espèce géante de cette famille est le Papyrus (Cyperus papyrus), dont le papier que fabriquaient les Égyptiens était en fait des tiges aériennes, découpées en tranches.


Verge d'or.


Lysimaque cilié.


Corneille d'Amérique.


Canard noir.


Essaim d'Étourneaux sansonnets...


On revient sur nos pas...



L'Olivier bohême! C'est une espèce cultivée. Sans doute, une graine échappée d'un jardin...


Détail des feuilles de l'Olivier bohême.



Pour la première fois dans la zone 4 près de la piste cyclable, on remarque un groupe important de Grémil officinal. C'est rare d'en voir regroupé en si grand nombre.


Graines de Grémil officinal. Comprenez-vous pourquoi on surnommait cette plante "Herbe aux perles"?


Érigéron hispide.


Agripaume cardiaque. Grande plante vivace de 60cm à 1,20m. Autrefois, on l'utilisait contre l'asthme et la rage!


Les Mésanges à tête noires préparait des caches en prévision de l'hiver.


J'ai frette!


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Dixième exploration automnale (Mélissa Courchesne)

De 11h30 à 15h30, je suis allée explorer les zones 4-5-6. Aujourd'hui, le 28 septembre 2013, il fait beau et chaud! L'été revient pour cette fin de mois de septembre! Je n'ai pas vu beaucoup d'oiseaux. En tout 15 espèces. En revanche j'ai revu le Quiscale rouilleux aperçu dans notre première excursion en groupe! C'était également la journée des Tortues peintes! J'en ai vu beaucoup. Côté insecte, il y a encore des Libellules (Sympétrum tardif et Aeschne des pénombres) qui cherchent par tous les moyens à s'accoupler. Vite! Vite! Vite! Avant que les premiers froids arrivent! Des chenilles Isia Isabelle pullulent dans les champs! En fouillant dans les buissons de la zone 4, un petit Lapin détale sous mes yeux! Je me suis amusée à explorer davantage mon appareil photo afin de prendre de superbes clichés de la nature...
J'ai vu: 80 Canards colverts, 17 Canards branchus, 8 Bruants chanteurs, 2 Grands Hérons, 4 Mésanges à tête noire, 5 Bernaches du Canada, 2 Canards noirs, 2 Bihoreaux gris (mon couple!), 1 Quiscale rouilleux, 17 Pigeons bisets, 1 Cardinal rouge, 5 Merles d'Amérique, 1 Paruline à croupion jaune, 1 Pic mineur, 1 Goéland à bec cerclé. Notons le Lapin à queue blanche.
Dans le petit marais de l'embouchure, les Canards se sont donnés rendez-vous...


Nos Canards branchus mâles se pavanent entre eux.


Je suis la vedette!


Mais ça prend beaucoup plus à Madame pour l'impressionner. Le cri du Canard branchu femelle est particulièrement beau et mélancolique. Il évoque en plus court le cri du Plongeon Huard.


Je n'ai pas peur de ta caméra!


À la sortie du petit marais, j'aperçois des Renouées à feuilles de Patience.


Leurs épis rose pourprés penchent mollement.


Qu'est-ce que j'aperçois dans l'herbe?


Une jeune Tortue peinte de la grosseur de la paume de ma main. Vite! Une photo!


Je la dépose dans l'herbe près du rivage où je l'ai trouvée.


Ses deux cousines la surveillent certainement!


La chenille Isia Isabelle pullulait dans les champs. Bon nombre d'entre elles se sont fait écraser par les tondeuses de la CCN!


Notre fidèle hôte du ruisseau de la Brasserie posté à l'embouchure: le Grand Héron.


La zone 5 dans un superbe coloris automnal.


Un Canard branchu s'envole!


Cette espèce de Libellule énorme, l'Aeschne des pénombres,  était omniprésente dans le ruisseau.


Encore d'autres Tortues peintes dans la zone 5!


Dans les buissons sur le bord de la piste cyclable, j'aperçois ce jeune Bruant chanteur. Les juvéniles ont un peu de jaune sur le visage, près du bec...Leurs marques sur la poitrine sont plus accentuées.


Dans le même buisson, un autre visiteur. Le reconnaissez-vous?


Le Quiscale rouilleux! Il a fallu que je joue à cache-cache avec lui pendant une bonne vingtaine de minutes pour avoir ces superbes clichés de lui!


Son espèce est en déclin. Superbe oiseau au regard de braise!


Mes deux Bihoreaux gris étaient là aussi au même endroit où on les a aperçus la dernière fois!


Carex réfléchi (carex retrorsa). Carex très commun que l'on rencontre dans les milieux humides.


Champignons dans la zone 4.


Jeune Merle d'Amérique.


Pigeons bisets méfiants.


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Onzième exploration automnale (équipe Mélissa, Mélodie Courchesne et Gérard Desjardins)

Samedi 5 octobre 2013,  Mélodie et moi nous nous rendons à l'embouchure du ruisseau vers 15 heures de l'après-midi. Il fait un temps splendide et la nature offre son plus beau manteau d'automne! Notre petite exploration va durer deux heures et nous verrons de nouvelles espèces, dont finalement le fameux Grand Pic! Comme Mélodie n'a pas recalibré le format de l'image de la caméra, nos photos sont moins belles que d'habitude, mais au moins, on voit quelque chose!
Nous avons vu 18 espèces, dont 4 nouvelles: 4 Mésanges à tête noire, 1 Corneille d'Amérique, 1 Roitelet à couronne dorée, 1 Roitelet à couronne rubis, 2 Grimpereaux bruns, 1 Sitelle à poitrine blanche, 7 Bruants à gorge blanche, 5 Bruants chanteurs,  2 Troglodytes mignons, 3 Cormorans à aigrettes, 1 Grand Héron, 15 Juncos ardoisés, 1 Grive des bois,  1 Grand Pic,  8 Bernaches du Canada, 14 Canards colverts,  7 Canards branchus, 1 Viréo à tête bleue.
Le petit marais dans l'érablière argentée de la zone 6 (embouchure).


L'autre petite baie où Bernaches du Canada, Canards colverts et Canards branchus profitaient des derniers beaux jours d'automne.


Tortue peinte sur un billot de bois.


Couple de Canard branchu.


Cormorans à aigrettes. Il y a des semaines qu'on ne les avait plus revus...


Ils profitent eux aussi du soleil. C'est le paradis des oiseaux!


Le Bruant à gorge blanche est en pleine migration. Il va descendre plus au sud, vers les États-Unis pour passer l'hiver.


Ces oiseaux se chamaillaient et cherchaient pitance dans les buissons.


Un splendide champignon à l'orée de la forêt.


Dans l'érablière argentée, on aperçoit, tout à coup, une Grive des bois, la plus grosse grive du Nord-Est! Elle aussi est en migration...On retrouvera d'autres de son espèce sur la piste cyclable du parc du Lac Leamy un peu plus tard...


Une belle photographie du Grimpereau brun, presque toujours accompagné de la Sitelle à poitrine blanche.



Soudain, on s'arrête. On entend un martèlement...



ENFIN! On le voit et on le photographie!!!


Le fameux Grand Pic dont on désespérait la présence!!!


Il s'agit d'un mâle, reconnaissable à sa huppe rouge et une bande rouge (plus sombre sur la photo) qui s'étire en partant du bec. La femelle a la même "moustache" mais de couleur noir et sa huppe est rouge à partir de l'oeil.


Comme son nom l'indique, c'est notre plus grand pic d'Amérique. Le Pic Impérial qui habitait jadis le Mexique était deux fois plus grand que le Grand Pic. On pense qu'il a disparu.


Une de nos co-équipières nous a rapporté cette semaine qu'elle avait entendu des martèlements près de l'embouchure en se rendant au travail.  Ma sœur et moi en avons croisé deux la fin de semaine passée à l'entrée du Parc du Lac Leamy, donc à quelques distances de l'embouchure du ruisseau de la Brasserie.


Un arbre infesté d'insectes à l'intérieur, donc malade ou en train de mourir, attire habituellement les Grands Pics.

En sortant du petit bois, on voit que nous ne sommes pas les seules à faire de l'ornithologie...


L'homme porte en plus le chandail kangourou du Club des Ornithologues de l'Outaouais! Non, ce n'est pas possible...S'agirait-il de notre président Gérard Desjardins?! Mais oui!


Il observait  un Grand Héron. Un autre promeneur nous a dit qu'il y avait un couple de Grand Héron par ici qui nichait...


Gérard nous montre différentes espèces observées: Junco ardoisé, Bruants chanteurs, Bruants des marais, Parulines, etc. Il y en a plein!


Mélodie surprend un petit Viréo à tête bleue entre les feuilles d'un arbre.


Décidément il y a beaucoup d'espèces en migration cet automne!



La nuit va bientôt tomber et nous quittons l'embouchure...



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 Douzième exploration automnale (équipe Mélissa, Mélodie Courchesne et Mathieu Chaurette)

Samedi 12 octobre 2013, nous nous rendons dans le petit marais de la zone 6 avec notre jeune neveu, Mathieu, qu'on va essayer d'initier à la nature et à l'ornithologie. Notre courte randonnée dure deux heures (de 14h à 16h). Il n'y avait pas beaucoup d'oiseaux malgré cette belle journée d'automne très chaude, mais nous avons été récompensé par nos clichés du Roitelet à couronne dorée et du Troglodyte mignon!

Nous avons vu 10 espèces aviaires: 1 Urubu à tête rouge, 1 Pic chevelu, 5 Canards branchus, 1 Grand Héron, 10 Canards colverts, 3 Bruants chanteurs, 3 Grives des bois, 2 Grands Corbeaux, 2 Roitelets à couronne dorée, 1 Troglodyte mignon. Mentionnons: 1 Tortue peinte, 1 Écureuil noir, 2 Grenouilles léopards.
Un Urubu à tête rouge survole le secteur.


Mélodie apprend à Mathieu comment observer les oiseaux avec les jumelles.


Justement, voici un Grand Héron qui sort des roseaux.


À croire que cette Carpe veut faire de la nage synchronisée...


On croise une Tortue peinte qui "bronze" au soleil...


Une hutte de Castor du Canada.


La petite baie marécageuse où se reposent des Canards colverts et des Canards branchus.


Mathieu trouve l'endroit magnifique et nous demande de le photographier devant cet arbre (les branches qui l'entoure ressemble à de la Vigne vierge ou de rivage).


Une belle Grenouille léopard!


On retourne sur nos pas, un peu déçues de ne pas voir grand-chose...Un Grand Corbeau s'envole.


À l'orée du bois parmi les buissons et les branches d'un arbre récemment tombé, nous voyons des Roitelets à couronne dorée!


Ils sont assez difficiles à photographier. On voit nettement la marque jaune qui se découpe sur leur calotte noire!


Celui-ci a un œil sur les disamares.


Il s'agit de deux femelles. Le mâle, en plus de la bande jaune, a un centre orangé sur la tête.


Le Roitelet à couronne dorée niche dans les forêts de conifères et s'alimente à la cime des arbres.


Tout à coup, un petit oiseau tout brun surgit entre les feuilles d'automne telle une souris des bois...


Voici le Troglodyte mignon!


Ce magnifique petit oiseau à la queue retroussée adore les forêts de conifères et surtout un sol couvert de broussailles et de souches renversées, comme c'est le cas dans l'Érablière argentée de l'embouchure du ruisseau de la Brasserie.


Il est assez difficile à suivre pour le photographier.


Sur une souche.


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Treizième exploration automnale (Geneviève Larouche)

Rien ne pouvait me retenir pour aller à l'extérieur faire de l'observation d'oiseaux en cette très belle journée d'automne du 12 octobre 2013 (de 9h45 à 11h15). Les oiseaux n'étaient pas si nombreux, mais les feuilles à moitié tombées des arbres me permettaient de les voir un peu mieux!
J'ai vu 12 espèces d'oiseaux: 1 Merle d'Amérique, 9 Canards branchus, 17 Canards colverts, 18 Bernaches du Canada, 12 Canards noirs, 1 Bruant chanteur, 1 Roitelet à couronne dorée (un "lifer" pour moi!), 8 Mésanges à tête noire, 2 Pigeons bisets, 10 Étourneaux sansonnets, 1 Grand Héron et 1 Goéland à bec cerclé.
Une Bernache du Canada avec des Canards noirs...au sens propre et figuré!


C'est le temps de manger pour quelques Bernaches du Canada!


Miam!


Et les feuilles tombent des arbres...


Un peu d'acrobatie pour le Grand Héron...Et hop, sur une patte!


Qu'il est beau ce ruisseau!


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Quatorzième exploration automnale (équipe Mélissa et Mélodie Courchesne)

Le dimanche 13 octobre 2013, nous avons fait une petite excursion de 13h à 16 heures de l'après-midi. Il faisait un temps beau mais nuageux. Les arbres commençaient à se dénuder, de sorte qu'on pouvait mieux voir nos oiseaux...mais hélas! Il n'y avait pas grand-chose, à part bien sûr nos palmipèdes, toujours au rendez-vous! Une odeur d'humus envahissait les forêts. Le niveau de l'eau a augmenté. Les fleurs étaient en fin de vie, à l'exception des Aster de la Nouvelle-Angleterre et quelques Vipérines...Les capsules des Asclépiades sortaient déjà leurs graines duveteuses, prêtes à engendrer une nouvelle génération. Sur le bord de l'eau du côté du parc Desjardins, nous avons remarqué des excréments de Raton-laveurs sur les souches des saules. Ils fréquentent donc aussi le côté urbain. Certains mammifères ont commencé à gruger l'écorce de certains arbres. L'hiver s'en vient, on se prépare donc pour le temps froid même si la saison offre encore de belles températures chaudes...

Nous avons vu 18 espèces: 10 Bernaches du Canada, 5 Canards branchus, 9 Canards noirs, 12 Canards colverts, 2 Grands Hérons, 1 Bihoreau gris, 3 Goéland à bec cerclé, 34 Pigeons bisets, 1 Martin-pêcheur d'Amérique, 4 Corneilles d'Amérique, 6 Mésanges à tête noire, 1 Merle d'Amérique, 10 Étourneaux sansonnets, 1 Bruant chanteur, 1 Junco ardoisé,  4 Moineaux domestiques, 1 Pic chevelu, 1 Pic mineur.
Quelques Libellules survivent encore...


Étourneau au plumage hivernal sur un projecteur.


Mélodie dans la zone 5. C'est sur cette souche que nous avons repéré des excréments de Raton- laveur.


Butome à ombrelles dans son déclin.


Rubanier à gros fruits.


Bernaches du Canada en compagnie de Canards colverts.


Le Castor du Canada n'a pas chômé!


Un autre tronc rongé à proximité de l'arbre. Juste à côté, une tige brisée probablement par un animal.


D'autres rongeurs comme le Lapin à queue blanche aiment écorcer les arbres.


Les graines duveteuses de l'Asclépiade commune sortent enfin pour s'envoler au vent...


Dans la zone 4, l'Asclépiade incarnate fait de même!


De nombreuses sauterelles étaient encore présentes sur le bord de l'eau dans la zone 4.


Petit Bruant chanteur.


Nos Canards branchus prennent le temps de savourer les derniers jours d'automne.


Deux Canards noirs surpris dans leur cachette!


Pigeons bisets alignés sous le pont.


Notre ami le Grand Héron visite les rapides de la zone 4!


Le Bihoreau gris se sauve de notre caméra!


Merle d'Amérique solitaire.


Sous le grand pont de la zone 4, des Mésanges à tête noire se perchent la tête en bas pour attraper des insectes.


Plus les feuilles tombent, plus elles nous révèlent les nids des oiseaux, dont celui-ci découvert dans un Sumac vinaigrier.


À notre retour dans la zone 5, on remarque un Pic chevelu et un Pic mineur picorer. Le Pic chevelu est arrivé subitement sur l'arbre du Pic mineur. Ce dernier s'est tassé sur une autre branche, l'air terrorisé! Ces deux espèces semblent s'éviter la compétition! Le Pic mineur est parti piocher un arbre plus loin, mais pas à proximité de son imposant voisin.


Pioche, pioche, pioche!


"Ben quoi? J'ai le droit de profiter de chaque arbre qui me plaît!"


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Quinzième exploration automnale (Mélissa Courchesne)

Le 1er novembre s'approche à grand pas car l'inventaire sera officiellement terminé. Le dimanche 27 octobre 2013, il fait très froid et je porte déjà une écharpe! La pluie des derniers jours n'a pas aidé. Il fait nuageux avec quelques éclaircies de soleil. Je n'ai vu qu'une seule Libellule vivante (une sympétrum semi-ambré).Vais-je voir des oiseaux? Je pars vers 11 heures à l'embouchure du ruisseau pour le remonter jusqu'à la zone 2 vers 15h. Il n'y a plus de Parulines et autres passereaux. Ils sont tous partis vers le Sud. Cependant, j'ai revu des revenants: le Grand Harle femelle à l'embouchure et le Harle couronné dans la zone 2-3. Les Canards colverts et les Bernaches dominent l'ensemble du monde aviaire, mais j'ai fait la rencontre d'une nouvelle espèce!
J'ai vu 17 espèces: 1 Cormoran à aigrettes, 16 Canards colverts, 6 Mésanges à tête noires,  4 Canards branchus, 8 Canards noirs, 2 Grimpereaux bruns, 17 Bernaches du Canada, 1 Grand Harle (femelle), 1 Harle couronné (femelle), 12 Juncos ardoisés, 4 Bruants hudsoniens, 4 Sarcelles d'hiver, 17 Goélands à bec cerclé, 65 Étourneaux sansonnets, 4 Corneilles d'Amérique, 2 Grands Héron, 3 Bruants chanteurs. Chez les animaux: 8 Écureuils noirs et 1 Lapin à queue blanche.
Cormoran à aigrettes. Où sont ses compagnons?

L'érablière argentée (zone 6). Le sol est orangé par les feuilles d'automne.


Maintenant, je peux accéder à d'autres parties dans la forêt. La végétation est beaucoup moins touffue.


Autour du marais, enfouis dans les feuilles humides, je repère des crottes de Cerf de Virginie.


Une petite visite au marais...complètement vide!


Ah! Au moins je reçois la visite du petit Grimpereau brun!


Cet oiseau se voit beaucoup durant l'hiver.


À l'embouchure, je vois une douzaine de Juncos ardoisé et de Bruants hudsoniens...


Je crois rêver en le voyant dans mes jumelles: le Grand Harle femelle!


Deux Bernaches du Canada atterrissent un peu brutalement...


Pour mieux s'engueuler après!


La zone 5.


En regardant les Canards colverts, je remarque un couple de canards inusité, surtout le mâle avec sa tête rouge... J'essaie de les rattraper!


Le mâle a malheureusement disparu, mais je retrouve la femelle très farouche. Il s'agit d'une Sarcelle d'hiver. Sa taille est plus petite par rapport au Canard colvert. La Sarcelle d'hiver était mentionné dans les derniers inventaires, mais je me suis demandé si j'allais vraiment la voir...


Comme le Canard branchu, la Sarcelle se sauve! Malgré le cliché qui laisse à désirer, on peut nettement voir les miroirs bleu-vert de ce très beau canard.


Ce n'est qu'après mon retour que je retrouve le mâle parmi les Colverts, le Grand Héron et les Bernaches du Canada! Voyez sa tête rouge avec un masque vert!


Le voilà qui s'étire les ailes!


Je ne suis donc plus la vedette?


Je retrouve encore du bois rongé. L'animal a dû grimper pour manger l'écorce. Porc-épic???


Les Canards colvert peuvent sembler pour plusieurs bien ordinaires, mais ils font de bons sujets de photographie!


Canard noir qui ne sait pas que je le prend sur le vif!


La zone 4 vers les rapides semble triste sans oiseaux. Le niveau de l'eau a baissé laissant paraître les rochers.


Près du petit pont de la piste cyclable, je croise un petit Bruant chanteur caché dans un arbuste. Durant tout l'été, il était l'unique hôte de cet arbuste...


Angry Bird.


Corneilles d'Amérique qui se préparent pour des temps plus froids.


Une bande d'une soixantaine d'Étourneaux sansonnets se réfugie dans un arbre jusqu'à ce qu'elle soit dérangé par des Corneilles.


En longeant la piste cyclable de la zone 3, je remarque des coupes tout au long du chemin...Peut-être pour éviter que des branches d'arbres tombent sur la piste cyclable durant l'hiver.


Les employés de la voirie ont beaucoup coupé à certains endroits...


Tout au long de mon exploration, la présence de l'Écureuil noir, pourtant relativement discrète, augmente. Ils tournaient autour de leur nid disposés dans la fourche d'un arbre, à proximité de l'un de l'autre. J'ai cru à la reproduction, mais la période est depuis longtemps passée.


 Je les voyais s'activer autour de leur nid, l'arrangeant, mettant quelques provisions cachées, sans doute pour les temps froids à venir!


Goéland à bec cerclé cherchant quelques détritus au sol.


Les quenouilles de la zone 3 se sont transformé en boule de duvet. Tout à coup, je vois un Grand Héron qui fuit l'objectif de ma caméra!


Seule Verge du Canada qui persiste à VIVRE!


Mise à nu,la Vigne vierge dévoile ses plus beaux fruits. Qu'attendent les oiseaux?


Ce très beau Canard colvert pas trop farouche mangeaient encore quelques végétaux aquatiques en paix...


Je retrouve mon Grand Héron! Je m'avance encore plus près pour avoir une meilleure photo, mais il m'a vu et s'enfuit vers la zone 4! Pas de chance!


Canard branchu emmitouflé dans ses plumes. Brr! Il fait un froid de...canard!


Vers la zone 2, si je ne vois pas de Cardinal rouge, je vois un petit groupe de Bruant hudsonien mangeant des graminés sur le sol.


Ils sont parmi les plus beaux Bruants!


Près des Brasseurs du Temps, j'ai une surprise: d'autres Sarcelles d'hiver!


Ils sont de l'autre côté de la rive et on ne les voit pas facilement. On voit les miroirs verts de celui qui est à droite. Ce sont des femelles.


Elle passaient leur temps la tête dans l'eau à la recherche de nourriture!


Et moi, alors? Tu ne me prends plus en photo?


Je reviens sur mes pas. Dans les rapides de la zone 4, j'aperçois mon Grand Héron! Je veux le photographier de plus près, mais une crampe dans le pied m'empêche de le faire. La douleur atténuée, je recherche mon échassier qui a disparu encore une fois...


Je le retrouve plus tard dans la zone 5 faisant le "maître plongeur" au-dessus d'un marais où barbotent des Bernaches du Canada, une Sarcelle d'hiver, des Canards colverts et des Canards branchus! Je suis fatiguée, j'ai froid, mais je suis heureuse d'avoir vu des Sarcelles d'hiver. Ma sœur Mélodie a regretté de ne pas être allée avec moi! Peut-être qu'une prochaine fois, on aura de meilleures photos de l'oiseau!


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Seizième exploration automnale (équipe Geneviève Larouche et Mélissa Courchesne)

Vers 8h40 du matin , le 3 novembre 2013, je vais seule au ruisseau de la Brasserie. Il fait très beau malgré un temps très froid. Je remarque les premières gelées sur la végétation. Je passe très rapidement à l'embouchure du ruisseau où il n'y a pas âme qui vive, à part un groupe de Bernaches du Canada qui broutent sur le territoire du parc du Lac Leamy. Vais-je continuer d'explorer l'embouchure? J'écoute ma "petite voix" qui dit que je ferais mieux d'aller tout de suite vers la zone 5 et de remonter jusqu'à la zone 2...Et j'ai bien fait! Au cours de mon exploration, je rencontre Geneviève Larouche qui fait elle aussi de l'exploration. Malgré l'inventaire officiellement terminé, on veut le rallonger jusqu'aux premières neiges. Geneviève me fait part de sa découverte en me montrant ses photos: elle aurait vu le Butor d'Amérique près des Brasseurs du Temps! JE VEUX LE VOIR! Durant tout l'été, on ne comprenait pas pourquoi il n'y avait pas de Butor car l'environnement du ruisseau avec ses hautes quenouilles était propice pour héberger cette espèce...Il s'était donc bien caché, l'animal! Geneviève veut revoir les Sarcelles d'hiver, surtout le mâle, et les prendre en photos tandis que moi je prie Dieu pour avoir la chance de photographier le Butor d'Amérique...La suite de notre aventure en image!

De 8h40 à 13h, nous avons vu 11 espèces: 26 Canards colverts, 3 Mésanges à tête noire, 8 Goélands à bec cerclé, 1 Butor d'Amérique, 2 Sarcelles d'hiver (deux femelles), 8 Harles couronnés (2 mâles, 2 femelles), 1 Cardinal rouge, 40 Bernaches du Canada, 1 Corneille d'Amérique, 2 Canards branchus, 1 Pic mineur.
En m'en allant vers l'embouchure, je croise une trentaine de Bernaches du Canada. Certaines ne veut décidément pas quitter le Québec...


Sur la piste cyclable, un cadavre de Musaraigne! La première que je vois! J'ai une hypothèse sur la cause de sa mort: un prédateur, probablement un oiseau, a chassé la musaraigne et l'a prise en plein vol dans ses serres ou son bec. Sur le dos du rongeur, il y a en effet une légère blessure ensanglantée et le poil est chiffonné. La Musaraigne s'est peut-être débattue ou le prédateur l'a relâchée en vol pour une cause inconnue. Notre Musaraigne a donc fait une chute fatale et c'est pour cette raison que je la découvre ce matin sur la piste cyclable intacte.


On ne voit pas beaucoup de carcasse de ce type de rongeur. Habituellement, on peut voir des souris ou des campagnols morts. Les basses températures de la nuit dernière ont permis de frigorifier le corps de l'animal et de bien le conserver. La Musaraigne a une queue courte et de très longues griffes (comme des pelles) qui doivent servir à creuser la terre.


Elle est tellement raide que j'ai pu la mettre debout pour prendre sa tête en photo! Ce qui surprend, ce sont ses yeux, presque invisibles et inutiles sous terre, son nez effilé et ses grandes moustaches sensibles qui démontrent que la Musaraigne se rapproche plus de la taupe que de la souris.


Pendant ce temps, Geneviève a le temps d'apercevoir par-dessus la clôture sur la rue Papineau un Butor d'Amérique!! Mais rendue sur la piste cyclable, l'oiseau a malheureusement disparu!


Dans la zone 3, sur le pont, Geneviève prend une photo du ruisseau plutôt tranquille...que du vent froid!


De loin cette tache foncée a piqué la curiosité de Geneviève...Est-ce un oiseau? Eh non, plutôt un pauvre chat égaré!


Pendant ce temps, dans la zone 5. Des Bernaches du Canada se joignent aux Canards colverts et aux Harles couronnés! La semaine dernière, il n'y avait que la femelle. Maintenant, son mâle est revenu avec elle!


Canard branchu femelle dans la zone 4, près du petit pont métallique. La végétation est encore verte.


C'est la première fois que je peux observer les Canards branchus d'aussi près!


La prise assez grosse de ce Canard branchu récoltée près de la berge m'a beaucoup intrigué. Il pourrait s'agir soit d'une écrevisse ou soit d'un escargot.


Quelques minutes plus tard, il a englouti sa capture.


D'autres Harles couronnés! Ce mâle ne m'a pas vu venir lorsqu'il s'approchait des berges.


Sa femelle est à quelques mètres de lui et elle m'a vue! Elle redresse son plumeau!


Grosses pattes palmées!


Je photographie le Harle couronné sous toutes les coutures!


Reine des années 80.


Vu de dos.


Ailes déployées.


Marais de la zone 4.


Si vous remarquez attentivement, l'eau était en partie gelée à certains endroits près de la berge.


Toujours dans la zone 4, je remarque un bout d'écorce qui revole dans les airs...Ah! Le Pic mineur qui tambourine contre l'arbre. C'est un oiseau qu'on voit beaucoup durant l'hiver.


Dans la zone 3, je croise Geneviève. On fait route ensemble. Geneviève a l'ouie plus fine que moi (je n'entends pas les sons très aigus) et entend un oiseau malgré le traffic aux alentours. Finalement, on le voit et c'est une belle femelle Cardinal rouge qui dévore les raisins de la Vigne vierge.


Dans la zone 2, encore d'autres Harles couronnés! Ils se sont tous passé le mot ou quoi...


Magnifique!


Tout à coup, on voit nos deux petites Sarcelles d'hiver cachées derrière le tuyau de signalisation, jeté négligemment dans le ruisseau. Combien coûte ce tuyau à la Ville?


Comparez la taille des Sarcelles d'hiver avec un Canard colvert. C'est notre plus petit barboteur du Québec.


Une autre photo de Geneviève qui montre la différence de grandeur des Sarcelles d'hiver et du Colvert.


Tu me traites de "gros"?


Nos Sarcelles d'hiver, les mêmes de la précédente exploration, s'aventurent près des Brasseurs du Temps où barbotent tranquillement un petit groupe de Canards colverts.


On était pourtant bien là à les regarder à découvert. Mais les Sarcelles d'hiver, en voyant leur homologues Colverts bouffer tranquillement près de nous, se sont dit que finalement on était pas dangereuses...


...Et que si les Colverts pouvaient se le permettre, elles le pouvaient aussi!


On voit bien les miroirs verts de cette Sarcelle!


Tout à coup, je vois une "grosse dinde" sortir entre les quenouilles! Pendant quelques secondes, je pense à l'arrière-train d'une Bernache, mais sa façon de se déplacer ne ressemble guère à une oie.


Le Butor d'Amérique!!


Très difficile à observer tellement cet oiseau se fond dans son environnement. Son plumage imite parfaitement le colori et les tiges des roseaux. Le Butor d'Amérique s'active surtout la nuit et son cri est assez étrange.


Pour ne pas se faire voir, le Butor d'Amérique va se redresser complètement à la verticale, s'étirer le cou et imiter un roseau. Remarquez ses grandes pattes jaunes.


Cet oiseau massif, de la grosseur d'une Bernache, s'avance lentement dans les fourrés en allongeant parfois le cou. Il chasse des poissons, des reptiles (serpents) et des grenouilles. Cet oiseau peut être agressif s'il se sent menacé. Cet oiseau réputé asocial passe sa vie en solitaire. Sa parade nuptiale, qui est rare à observer, est semble-t-il fascinante!


Geneviève a elle aussi fait une belle photo du Butor dans son habitat naturel. On sait peu de choses sur les mœurs de cet oiseau qui apprécie essentiellement les marécages et surtout les eaux calmes. Les activités nautiques le dérangent énormément et la dégradation des milieux humides font que cet oiseau est difficile à observer. Nous sommes donc privilégier en tant que citadins d'avoir cet hôte dans le ruisseau de la Brasserie!


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 Dix-septième exploration automnale (équipe Geneviève Larouche, Chantal Picard et Bénédicte Rivière)

On a réussi à faire cet inventaire avant la neige de l'après-midi...Nous avons marché dans les zones 4 et 5 de 10h15 à 11h45, le 9 novembre 2013. Malheureusement nous n'avons pas aperçu les Sarcelles d'hiver. Peut-être qu'elles étaient cachées, déjà parties ou tout simplement dans une autre zone...Dommage.
Voici les 9 espèces observées: 26 Canards colverts, 3 Mésanges à tête noire, 2 Goélands à bec cerclé, 5 Harles couronnés, 6 Bernaches du Canada, 10 Merles d'Amérique, 2 Pics chevelus, 10 Juncos ardoisés et 1 Bruant à gorge blanche.
Voici des Merles d'Amérique observés et le Bruant à gorge blanche (à droite).


Il est plutôt rare de voir un Junco ardoisé dans un arbre, car cet oiseau s'alimente au sol.


Notre fameux Castor n'est jamais loin!


Voici une zone où l'on peut habituellement marcher. Le niveau de l'eau était plus haut qu'à l'habitude dans le ruisseau.


Et voici Bénédicte qui cherche des oiseaux!


Nos beaux Canards colverts qui mangent!


Et hop, un beau couple de Harle couronné!


Encore Bénédicte qui cherche des oiseaux! Ne lâche pas! Mais dis-toi qu'il y en aura plus au printemps prochain!


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 Dix-huitième exploration automnale (équipe Mélissa et Mélodie Courchesne)


Le 16 novembre 2013, il fait dans les 10-15 degrés Celsius! Journée magnifique et ensoleillée, on en profite pour se rendre au ruisseau de la Brasserie (de 12h à 15h) et visiter les zones 2-3-4-5. Sur cette photo prise à notre retour, il n'y a toujours pas de neige dans notre région! Dans une revue française, nous avons lu récemment qu'un Français sur trois ne croient pas aux changements climatiques...


Notre unique Canard branchu nageant dans la zone la plus sauvage (zone 5).  De nombreux essaims d'insectes ont profité de la chaleur et s'activent à la surface de l'eau.


Les déchets, surtout les bombes aérosols, sont plus nombreux que jamais.


Junco ardoisé mâle.


De nombreuses espèces d'oiseaux hantent les conifères du parc Desjardins qui fait partie du rivage du ruisseau. Les conifères servent de gîte et de nourriture pour de nombreuses espèces d'oiseaux, dont le Junco ardoisé.


La Sitelle à poitrine blanche vient également faire son tour...


Une Corneille d'Amérique. Tout à coup, on entend un cri perçant et tapageur, facilement reconnaissable dans le Parc Desjardins...


On croise 3 Geais bleus dans les conifères! Les Geais bleus n'ont pas été vu depuis le printemps dans le ruisseau de la Brasserie.


Ils mangeaient quelque chose qu'on a pas pu identifier. Le régime alimentaire du Geai bleu est omnivore. Son bec solide lui permet de se nourrir de glands, de faînes, de noisettes et de végétaux. Il niche dans les conifères et apprécie grandement les arbres dans les parcs urbains, bien qu'il soit un oiseau forestier.


En voici un autre bien caché dans le conifère. Avant la venue des temps plus froids, le Geai bleu cache de la nourriture entre les fissures des arbres.


Le Geai bleu se rend vers un nid abandonné...


...pour trouver une nouvelle source de nourriture! Les Geais bleus ont la réputation de dévorer les œufs et les oisillons des autres oiseaux durant la belle saison. Évidemment, ce nid est abandonné de ses occupants depuis la fin de l'été, mais il reste toujours un morceau de végétal à trouver ou peut-être un restant d'œuf...


Mélodie va prendre plusieurs clichés de ces magnifiques oiseaux. Celui-ci s'élance pour s'envoler! la pigmentation bleue n'existe pas chez les oiseaux. La couleur bleue du plumage de cet oiseau est dû par la réfraction de la lumière. En réalité, l'oiseau est brun!


Un brin de toilette s'impose...


Je suis fier de moi!


Les Pigeons bisets se bronzent sur la paroi du pont.


La zone 4. On peut voir que le niveau d'eau a beaucoup monté.


Un panier d'épicerie qui traîne à l'orée du petit boisé de la zone 4...


...et un coffre de pêcheur (?) dans les rapides de la zone 4.


Une petite Mésange à tête noire s'affaire à mettre des graines de côté pour les froids à venir.


Dans la zone 3, on aperçoit un grand groupe d'une trentaine de Bernaches du Canada. Un oiseau à l'extrême-droite tente d'échapper à notre objectif...


C'est notre Grand Héron que nous n'avions plus revu depuis deux semaines!


Le Grand Héron part habituellement vers des régions plus chaudes vers la mi-octobre...Apparemment, pour cet individu, il fait encore chaud chez nous!


Des Bernaches du Canada s'approche de nous, un peu curieuses.


Deux Harles couronnés parmi les Bernaches du Canada. Nos Sarcelles d'hiver ne sont pas là...


Durant notre randonnée, nous en verrons huit! Ici un mâle avec deux femelles.


Couac!


Un moment de tendresse entre deux Écureuils noirs. Il y en a beaucoup ces temps-ci: durant notre randonnée, nous en verrons six.


Bruant hudsonien en train de chercher des graines sur le sol.


Le temps clément est propice aux insectes, dont une Diacrisie de Virginie qui ose se promener...


Mésange à tête noire sur un Sumac vinaigrier.


Deux Roselins familiers accompagnaient un Cardinal femelle parmi les buissons.


On retrouve notre Roselin familier quelques instants plus tard dans un arbre.


De magnifiques zébrures se détachent de sa poitrine blanche. Le soleil commence à décliner. Il est temps de rentrer.


Nous avons vu 16 espèces: 4 Goélands à bec cerclé, 30 Pigeons bisets, 2 Sitelles à poitrine blanche, 10 Juncos ardoisés, 1 Canard branchu (femelle), 2 Canards noirs, 3 Geais bleus, 1 Cardinal rouge (femelle), 2 Roselins familiers, 8 Mésanges à tête noires, 8 Harles couronnés, 24 Canards colverts, 5 Corneilles d'Amérique, 36 Bernaches du Canada, 1 Grand Héron, 4 Bruant hudsonien. Mentionnons 6 Écureuils noirs.

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 Dix-neuvième exploration automnale (Mélissa Courchesne)


Le dimanche 24 novembre 2013 (de 11h à 14heures), je m'aventure au ruisseau de la Brasserie pour photographier la nature avec ses premières neiges! Il fait très froid. J'estime la température à au moins -10 degrés Celsius! Est-ce qu'il reste des oiseaux? Les Canards branchus ont disparu du décor. Le Grand Héron? Il est encore là! Incroyable! Les Harles couronnés mâles sont tous partis sauf notre petite femelle toujours entêtée qui barbote au milieu des Canards colverts...Mes favoris sont sans conteste les Cardinals rouges, ces oiseaux mythiques du Temps des Fêtes!
J'ai vu 9 espèces aviaires : 3 Cardinals rouges, 3 Corneilles d'Amérique, 3 Pigeons bisets, 58 Bernaches du Canada, 1 Grand Héron, 1 Grand Harle (femelle), 1 Harle couronné (femelle), 5 Canards noirs, 57 Canards colverts. Mentionnons 2 Écureuils noirs et diverses traces de mammifères.
La zone 5 du ruisseau de la Brasserie, le 24 novembre.


Une mine pellicule de glace recouvre les eaux que le flux brise...


Les premières neiges recouvrent les berges. Tout semble figé...


Pourtant la vie est toujours là!


En longeant la piste cyclable pour aller vers le petit pont métallique, j'aperçois trois Cardinals rouges, 2 mâles et 1 femelle. Je découvre leur régime alimentaire durant l'hiver. Celui-ci mangeait des graines de cette plante desséchée (non identifiée).


Ensuite, il s'est empiffré de Morelle douce-amère. Son bec en est tout barbouillé!


Puis, il s'est offert quelques baies du Nerprun!


Une Corneille d'Amérique se réchauffe au soleil...


Tandis qu'une autre avec quelque chose dans le bec qui ressemble vaguement à du pain (?) cherche une façon de le mouiller, peut-être pour mieux le manger ensuite.


Sur la berge du même endroit où les Canards colverts se prélassaient sur la souche durant l'été, je constate que le Castor du Canada est allé près de la piste cyclable pour ronger cet arbre!


Difficile à dire à qui appartiennent ces traces de mammifère. Lapin à queue blanche? Atterrissage d'un Écureuil? Les deux pattes antérieures sont posées en biais. On dirait que l'animal s'est assis un moment. Durant mon exploration, je verrai d'autres traces de mammifères...


Dans la zone 4, près des rapides, un raton-laveur est passé dans ce petit boisé pour aller près d'une bouche d'égout.


Vers le début de la zone 3, ce secteur est habituellement peu fréquenté par les canards. Cette fois, un petit groupe de 11 Canards colverts a décidé de s'y reposer.


Le Canard colvert du milieu m'observe de son œil suspicieux et veille sur le sommeil profond de ses compagnons.


Malgré le froid, les Canards Colverts tiennent le coup! Heureusement, le soleil était là!


Le Canard colvert peut sembler banal comme sujet de photographie, mais on ne se lasse jamais d'admirer les tons de vert que prend sa tête sous les rayons du soleil.


En allant dans la zone 3, une grande silhouette passe sous mes yeux! Le Grand Héron se dissimule dans les quenouilles. Le voyez-vous?


Oh! Le Grand Harle femelle! Elle plongeait parmi les Colverts...


Au-dessus du pont de bois, d'autres Canards colverts qui se prélassent près de la berge.


Malgré la gelée, ils fouillent le fond à la recherche de plante aquatiques fraîches!


Curieuses traces près de la berge laissées sur la paroi d'un rocher. Elles ressemblent à celles d'un chat domestique, bien que son identification soit incertaine.


Dans la zone 2, qui voit-on au milieu des Colverts?


Moi, la Harle couronnée!


À mon retour, je revois à la même place mon petit Cardinal rouge. Cette fois-ci, il se nourrit au sol, ce qui n'est pas commun.


Mignon!


Bien sûr, une petite baie de Nerprun pour digérer...


Un cœur chaud...

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